Un marché fragile à Bordeaux
Depuis 2016, les ventes de logements neufs à Bordeaux ont connu un net recul. Une tendance observée par les chiffres de l’Observatoire de l’immobilier du Sud-Ouest et qui n’a pas beaucoup évolué, compte tenu de l’impact de la crise sanitaire sur les chantiers en cours.
Alors que la majorité des projets urbains initiés par Alain Juppé touchent à leur fin, le nombre de ventes en Gironde a enregistré une chute spectaculaire (-53,4% entre 2016 et 2021).
2021 : le marché se réveille-t-il enfin à Bordeaux ?
La crise aurait-elle donné un coup de boost au marché immobilier ? C’est ce que semblent montrer les derniers chiffres : les transactions ont progressé de 0,2% entre 2020 et 2021. Par rapport aux années précédentes, les ventes de logements neufs à Bordeaux n’ont reculé que de 5,7% entre 2020 et 2021.
-3,2% à Bordeaux au second semestre 2022
Du jamais vu depuis 6 ans sur le marché ! Une baisse de 3,2% des prix, par rapport aux six premiers mois de l’année 2021, le signe d’un marché qui se détend progressivement, notamment du côté des appartements avec une baisse de prix de 5%.
Plus sélectifs, les acquéreurs sont désormais nettement plus exigeants dans leur recherche. Une tendance visible depuis les effets des confinements successifs, ayant conduit les Français à privilégier davantage les espaces extérieurs. Le constat est le même à Bordeaux, où les acquéreurs n’hésitent plus à s’excentrer vers la périphérie pour avoir une loggia ou une terrasse.
Si le centre-ville de Bordeaux a vu ses prix baissés, il reste encore très peu accessible du côté des acheteurs. À titre d’exemple, un appartement peut atteindre les 9 266 € le m² du côté de l’Hôtel de Ville. Les quartiers réhabilités gagnent en attractivité et enregistrent un nombre de ventes plus élevés, c’est notamment le cas pour les quartiers de Bacalan, Mériadeck et Saint-Seurin.
En métropole, les prix restent quant à eux plutôt stables, c’est le cas pour les villes de Bègles, Lormont, Pessac ou encore Mérignac, limitrophes à Bordeaux.
L’écart entre le prix et l’offre se creuse
Jusqu’à la mi-2017, l’écart entre le prix et l’offre restait significative. Les prix payés aux vendeurs étaient en effet plus élevés que celles des prix mis à l’offre. Depuis 2019, cet écart se creuse encore plus : alors qu’au 31 décembre 2021, les prix de vente atteignaient les 4 285 € le m² à Bordeaux Métropole, les biens mis à l’offre étaient proposés à 4 475 € le m², soit une hausse de 3% sur un an et de 23% sur 5 ans.
Des aides pour devenir propriétaire dans l’immobilier neuf à Bordeaux
Au regard de la prolongation de plusieurs dispositifs pour le projet de la loi finance 2022, le marché du neuf reste attractif. Le prêt à taux zéro (PTZ) a été prolongé jusqu’à fin 2022 et permet aux primo-accédants de financer leur achat dans l’immobilier neuf à hauteur de 40% sous conditions d’éligibilité. Le dispositif Pinel a lui aussi été prolongé jusqu’en 2024, mais ses taux de réduction d’impôt seront abaissés dès le 1er janvier 2023. Des taux dont pourront toutefois encore profiter certains investisseurs grâce au “Pinel+”.
De l’appétence pour l’immobilier écologique
C’est une préoccupation de plus en plus importante pour bon nombre de ménages Français. Les biens conçus selon les dernières normes énergétiques permettent d’une part d’être plus respectueux de l’environnement et d’autre part, de faire profiter à leurs occupants de faire des économies d’énergies.
La récente application de la RE2020 (Règlementation Environnementale 2020) a en effet durci les exigences en matière de construction dans le neuf : neutralité carbone, bâtiments à énergie positive... La municipalité bordelaise a d’ailleurs fait le pari de créer son propre label pour rendre l’immobilier plus vertueux avec le Label Frugal Bordelais. Ce label d’une vingtaine de critères tente au mieux d’allier construction et transition énergétique.